Qu’est-ce que les TCA ?

Les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) sont des maladies psychiatriques graves qui se manifestent par des comportements alimentaires inadaptés, affectant à la fois le bien-être physique et mental des personnes concernées. Ces troubles incluent des pensées obsédantes liées à la nourriture, au poids et à la silhouette, ainsi que des habitudes alimentaires dysfonctionnelles pouvant avoir des conséquences significatives sur la santé.

Les troubles alimentaires les plus répandus sont :

• L’anorexie mentale : caractérisée par une restriction alimentaire extrême et une peur intense de prendre du poids,
• La boulimie nerveuse : marquée par des épisodes de compulsion alimentaire suivis de comportements compensatoires (vomissements, exercices excessifs, etc.),
• L’hyperphagie boulimique : où des crises de suralimentation se produisent sans comportements compensatoires, souvent associées à une détresse émotionnelle.

Un trouble plus récent, bien que non encore officiellement classé parmi les TCA, est l’orthorexie. Il s’agit d’une obsession excessive pour une alimentation dite « saine », pouvant également nuire au bien-être mental et social.

Parmi les TCA moins fréquents mais tout aussi préoccupants, on trouve le syndrome de Pica, où une personne consomme des substances non comestibles (terre, craie, papier, métal, etc.). Bien qu’éloigné du monde du fitness, ce trouble présente des risques graves pour la santé et nécessite une attention médicale immédiate.

Dans le monde du sport, les TCA prennent parfois des formes spécifiques :

• L’anorexie mentale et la quête d’un physique extrêmement mince,
• La boulimie nerveuse, souvent alimentée par une pression constante de performance,
• L’hyperphagie boulimique, qui peut survenir après des restrictions alimentaires sévères,
• L’orthorexie nerveuse, fréquente chez les adeptes de la musculation, où la fixation sur une « diète parfaite » devient une source de stress et d’isolement.

★ Ces troubles nécessitent une prise en charge multidisciplinaire : un médecin, un psychologue, et d’autres professionnels de la santé peuvent offrir l’accompagnement nécessaire. Si vous ou un proche souffrez de ces troubles, il est essentiel de demander de l’aide. Entourez-vous de personnes bienveillantes et évitez les individus toxiques, même s’ils n’ont pas l’intention de nuire. Consultez également un médecin ou un spécialiste dès que possible. Il vous orientera vers les meilleures solutions pour votre situation.

Tentez d’adopter une vision plus équilibrée du sport : la musculation peut être un outil positif, mais elle ne doit jamais devenir une source de mal-être. Se libérer d’un TCA est un parcours exigeant, mais c’est un défi que vous pouvez relever avec le bon soutien et les bons outils.

Qu’est-ce que l’anorexie mentale ?

L’anorexie est un trouble alimentaire caractérisé par une peur intense de prendre du poids et une restriction sévère de l’apport calorique. Les personnes concerné(e)s par l’anorexie développent souvent une perception déformée de leur propre corps, accompagnée d’une image corporelle très négative.

✨ Les signes qui peuvent indiquer la présence d’anorexie incluent :

• Une perte de poids importante,
• Une restriction alimentaire sévère,
• Une appréhension excessive face à la prise de poids,
• Une dysmorphophobie entraînant une image déformée du corps,
• Une fatigue extrême,
• Une faiblesse musculaire,
• Des troubles menstruels,
• Une croissance ralentie chez les enfants et adolescent(e)s.

• Prévalence : L’anorexie mentale touche environ 0,9 à 1,5 % des femmes et 0,2 à 0,3 % des hommes. Elle est particulièrement fréquente chez les jeunes entre 13 et 17 ans, avec une prévalence plus élevée chez les adolescent(e)s.

Selon l’Inserm (☀⁴ Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale), 65 % des patient(e)s guérissent après 5 ans d’évolution. Au-delà de cette période, on parle d’anorexie mentale chronique, un état nécessitant une prise en charge approfondie et adaptée.

Envie d’en savoir plus ? Découvrez la suite de ce dossier avec notre article Quand fitness et troubles alimentaires se rencontrent, pour mieux comprendre les liens entre sport et TCA.

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Qu’est-ce que la boulimie nerveuse ?

La boulimie est un trouble alimentaire caractérisé par des épisodes répétés de suralimentation incontrôlable, suivis de comportements compensatoires comme des vomissements provoqués, l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques, ou encore une pratique excessive d’exercice physique.

Les critères diagnostiques de la boulimie incluent :

• Des épisodes récurrents de suralimentation incontrôlable, à raison d’au moins une crise par semaine sur plusieurs mois,
• Des comportements compensatoires comme les vomissements ou l’utilisation de laxatifs,
• Une fixation persistante sur le poids, l’apparence physique et la peur de prendre du poids,
• Un sentiment de honte ou de culpabilité après les crises, en lien avec une impression de perte de contrôle,
• Des conséquences sur la santé, notamment des problèmes gastro-intestinaux, des troubles dentaires (liés à l’acidité des vomissements), une déshydratation et des déséquilibres électrolytiques.

• Prévalence : Selon la Haute Autorité de Santé, environ 1,5 % des jeunes de 11 à 20 ans souffrent de boulimie. Ce trouble affecte majoritairement les jeunes femmes, qui représentent 75 % des cas. La boulimie est particulièrement fréquente vers l’âge de 19-20 ans, avec un ratio de trois filles pour un garçon.

Qu’est-ce que l’hyperphagie boulimique ?

L’hyperphagie boulimique est un trouble de l’alimentation caractérisé par la consommation de grandes quantés de nourriture rapidement, souvent en secret, et jusqu’à ressentir un inconfort physique marqué. Les personnes concerné(e)s éprouvent souvent un sentiment de honte et de culpabilité après les épisodes de suralimentation.

Les crises hyperphagiques sont associées à au moins trois des symptômes suivants :

• Consommer de la nourriture à un rythme anormalement rapide,
• Manger jusqu’à ressentir un inconfort dû à une distension abdominale,
• Consommer des aliments en l’absence de sensation physique de faim,
• Préférer manger seul(e) pour éviter le jugement lié à la quantité consommée,
• Éprouver des sentiments de tristesse, de honte ou de culpabilité après les repas.

• Prévalence : Ce trouble touche environ 3 à 5 % de la population et concerne à la fois les femmes et les hommes, bien qu’il soit parfois sous-diagnostiqué.

Qu’est-ce que l’orthorexie nerveuse ?

L’orthorexie désigne une obsession pour une alimentation perçue comme « saine » et le rejet systématique des aliments jugés « malsains« . Avec le temps, les critères définissant ce qui est sain ou malsain deviennent de plus en plus stricts.

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Les individus affecté(e)s par ce trouble suivent des règles alimentaires très strictes et développent des habitudes alimentaires chronophages :

• Ces restrictions rendent souvent compliqués les repas en groupe ou au restaurant.
• Ces personnes tendent à s’isoler socialement et à négliger d’autres aspects de leur vie.
• Toute déviation par rapport à leur régime alimentaire provoque un fort sentiment de culpabilité et une peur de tomber malade.
• À l’inverse, le respect strict de leurs règles alimentaires leur procure un sentiment de contrôle et de réussite.

Bien que l’orthorexie ne soit pas officiellement classée parmi les troubles du comportement alimentaire (TCA), sa prise en charge doit être similaire. Les personnes concernées doivent réapprendre à apprécier les aliments qu’elles aiment, sans se focaliser sur leur valeur nutritionnelle ou leur impact sur la santé.